samedi 9 décembre 2017

Avant


Tout avait commencé par un voyage, donc "tout" devait s'éclore par un voyage...

Quand nous sommes partis en grèce deux ans auparavant, notre bonne étoile avait commencé à tourner mal .  Peut-être avions-nous -sans même s'en rendre compte- provoqué la colère des Dieux grecs et, tel Ulysse,  démarré ainsi un long périple dans les limbes de nos existences?

Au cours de ce fameux voyage Grec, Stefan l'homme de tête de notre quintuor, nous avait fait découvrir le monde hospitalier Grec durant quelques jours, suspendus au fil de ses bronches en souffrance.  Ce monde obsolète de la médecine greque avait sauvé notre précieux Choupet et nous étions repartis, certain qu'on ne nous y reprendrait plus.  C'était sans compter que la maladie avait déjà cheminé par ailleurs...

Puis, nous avions assisté impuissant -nous trouvant toujours sur le sol Grec- à l'effraction de notre foyer Bruxellois.  Des petits indices qui semblaient vouloir nous dire que quelque chose se fissurait, comme des cailloux dans nos chaussures...

L'automne 2016, un fameux cru!  Les mauvaises nouvelles sont tombées comme une pelletée de feuilles mortes :
Un colosse de 80 ans, le sol se dérobant sous ses pieds.
Un papa, 43 ans de trop donner, trop bien, trop d'heures, trop de déchirement, trop de trop et pas assez de retour... et c'est la machine qui s'enraye, les rouages qui cassent net et stoppent.
Un jeune gars, 11 ans à peine et qui peine à grand coup de pourquoi.  Un chercheur de sens, une antenne à émotions.  Là aussi : mise à l'arrêt, tête contre les murs.
Trois hommes, trois générations à la croisée des chemins, trois mises en souffrance et pas autant de réponse.

Un an se passa ainsi : des cailloux retirés, d'autres qui se glissaient, des médecins, des psy, des médecins psy, des nuits blanches, des cris, des pleurs, de l'impuissance, de l'incompréhension, des deuils, des colères, des remises en questions, l'ébauche de quelques réponses... en filigrane.

Un matin d'automne 2017, c'est le plus grand de nos fistons qui craque.  Et c'est la panique de trop.  Peut-être la panique salvatrice?  Dans nos esprit, à commencé à prendre radicelles l'ébauche de quelque chose.  Les petits cailloux serait-ils pour finir des graines?